Le 11 novembre dernier a eu lieu une réunion du Conseil politique de CGLU sur les villes plus sûres, résilientes et durables, capables de faire face aux crises. Ce Conseil favorise les échanges sur les réponses à apporter aux périodes d’instabilité, en soulignant le rôle que les gouvernements locaux et régionaux peuvent jouer dans la réalisation d’une transition écologique vers une résilience globale.
Au cœur des discussions se trouvait le concept de résilience, qui est devenu central pour penser la ville de demain. On parle de résilience pour décrire la capacité d’un territoire à résister aux chocs, à la fois sur le court et sur le long terme, qu’il s’agisse d’une catastrophe naturelle, une crise économique, sanitaire, etc. La résilience englobe ainsi la préparation à ces chocs en amont, mais aussi la réponse qui leur est apportée pendant la crise et la capacité d’un territoire à se relever une fois la crise passée.
Il semble que les acteurs territoriaux s’approprient de plus en plus cet outil pour mener leurs politiques publiques, d’autant qu’il inclut de plus en plus de domaines propres à l’action publique. Avec les nouveaux défis liés à la pandémie de Covid, le Conseil politique de CGLU envisage ainsi une conception élargie de la résilience en prenant en compte les besoins sociaux et des communautés, la fourniture de services publics, l’accès aux services de santé, et le développement économique.
Cet événement a été marqué par la prise de parole de M. Sami Kanaan, maire de Genève, président du Conseil politique de CGLU, et coprésident du groupe de travail permanent de CGLU sur la prévention et la gestion territoriale des crises. Il a rappelé le rôle de premier plan qu’occupent les gouvernements locaux dans la lutte contre les changements climatiques, au plus près de leurs conséquences physiques (catastrophes naturelles, montées des eaux, sécheresses, etc.) et de leurs effets sociaux et économiques pour les populations touchées.
La ville de Genève, dont il est le maire, a pris des engagements forts pour réduire son empreinte carbone. Avec la déclaration de l’urgence climatique, la ville se donne jusqu’à 2030 pour réduire de 60% les émissions de gaz à effet de serre, et jusqu’à 2050 pour atteindre la neutralité carbone.
Dans la droite ligne de l’engagement de Genève dans la question de la prévention et de la gestion territoriale des crises, la ville organise le 29 novembre une réunion hybride du Groupe de travail de CGLU sur la prévention et la gestion territoriale des crises. Cette réunion de travail, en collaboration avec Cités Unies France, accueillera des représentants de gouvernements locaux du Mali, du Ghana et du Liban ayant fait face à diverses crises, et qui présenteront les avancées rendues possibles par les projets d’aide menés dans le cadre du Fonds international de solidarité de CGLU qui vient en aide aux collectivités en crise.
Vous pouvez toujours vous inscrire pour participer en ligne à cet événement en envoyant un mail à l’adresse suivante :
s.giovetti@cites-unies-france.org
