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Conseil mondial de CGLU à Barcelone, du 16 au 18 novembre 2021
à Barcelone

Du 16 au 18 novembre s’est tenu à Barcelone le conseil mondial de CGLU, où étaient conviés de nombreux représentants et représentantes de collectivités des quatre coins du monde, pour dresser un bilan de l’action et de la place des pouvoirs locaux dans l’année qui vient de se dérouler. Le 16 a eu lieu la réunion du bureau exécutif de CGLU et le 17 s’est tenu un événement plus politique, une réunion plénière sous le thème « Villes et territoires intelligents, les piliers de l’agenda commun ».

Pour introduire la réunion du bureau exécutif, le président de CLGU Mohamed Boudra a déclaré « cette année complexe a également été celle où nous avons commencé à nous voir les un.e.s les autres, à envisager un avenir post-Covid qui place nos communautés au centre, et à renforcer l’importance de l’égalité dans la relance post-pandémique ». En soulignant le moment de reprise que nous sommes en train de vivre, M. Boudra a montré à quel point ce conseil mondial était important pour marquer le nouveau départ de l’activité internationale des gouvernements locaux et régionaux

Après la présentation de trois rapports sur l’année 2021 (le rapport du bureau exécutif, le rapport du comité de gestion financière, le rapport de la commission des affaires statutaires), la principale question a été celle de la succession au président actuel, M. Mohamed Boudra, qui se retire de son mandat. En attendant l’élection de la prochaine présidence de CGLU au prochain congrès mondial, à Daejeon (2022), le bureau exécutif est tombé d’accord sur une présidence intérimaire rotatoire. Les différentes parties de la présidence actuelle vont ainsi se partager la direction de CGLU jusqu’en novembre 2022.

Ensuite, de nombreux représentants de collectivités ont pris la parole pour mettre en avant les problématiques de leurs territoires. Le maire de Lampedusa, une île italienne fortement liée à l’accueil des migrants, est revenu sur le pacte de Lampedusa, qui a une valeur globale sur les droits des migrants et a pour vocation d’être une référence essentielle de notre action. Gissela Chala, adjointe maire de Quito, a insisté sur la protection des droits des femmes et des minorités comme un important défi auquel le mouvement municipaliste international doit se confronter.

Deux élus français ont pris la parole pendant cette réunion pour revenir sur le rôle de première ligne des collectivités territoriales face aux changements climatiques.

Léonore Moncond’huy, Maire écologiste de Poitiers, est d’abord revenue sur son séjour à Glasgow pour la COP26. Elle y a porté un plaidoyer appelant à la reconnaissance des collectivités territoriales comme acteurs de première ligne dans la transition écologique. La maire de Poitiers a ainsi participé à une rencontre avec 10 autres maires et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a abouti à la reconnaissance formelle des collectivités territoriales dans le 9ème paragraphe du Pacte de Glasgow. C’est une grande avancée dans la reconnaissance du rôle des autorités locales, bien que le chemin vers une reconnaissance complète reste long en l’absence de moyens fléchés en direction de l’aide aux pouvoirs locaux, notamment en matière climatique.

Pour André Viola, conseiller départemental de l’Aude, la reconnaissance des gouvernements locaux et régionaux dans le document final est une victoire, mais pour aboutir à des actes et notamment l’octroi de ressources financières importantes, il faudra aller plus loin et viser la COP 27 de l’année prochaine en Egypte. Par ces financements, il s’agira de financer des politiques de coopération qui mettent en avant les questions environnementales et sociales face à des Etats qui manquent souvent de ressources financières pour leurs politiques sociales et environnementales. L’élu de l’Aude considère ainsi que le principal objectif de la COP 27 sera de faire de la coopération décentralisée un des axes principaux du document d’orientation pour l’inscrire au cœur de l’agenda mondial pour la protection de la planète.

Le lendemain a eu lieu la séance plénière de ce conseil mondial, sous l’intitulé « Villes et territoires intelligents, les piliers de l’agenda commun ».

Les premiers intervenants ont profité du cadre offert par le congrès mondial de Smart City Event pour rappeler l’importance de mettre les progrès de la technologie au service de l’humanité en utilisant les progrès techniques pour construire des villes plus durables et inclusives

De nombreux représentants de collectivités territoriales sont ensuite intervenus pour promouvoir le mouvement du municipalisme international et son importance face aux enjeux qui se posent aujourd’hui : la santé, le logement, les violences sexistes et sexuelles, les inégalités, la transition climatiques, la mobilité, etc. Pour Philippe Rio, maire de Grigny, les gouvernements locaux et régionaux ont un rôle de premier plan à jouer sur tous ces dossiers, et les expériences menées pendant la crise au niveau local, ainsi que la coopération entre pouvoirs locaux ont une importance primordiale pour l’accomplissement des agendas locaux.

Les pouvoirs locaux ont aussi un rôle à jouer dans la protection des droits humains, comme l’a rappelé Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Droits de l’Homme à l’ONU, pendant la séance. Cette prestigieuse partenaire de CGLU a tenu à rappeler son soutien et son attachement à l’action des gouvernements locaux et régionaux, dont la proximité auprès des habitants permet d’inciter à la construction de sociétés plus justes et plus durables

Le président de CGLU a ensuite laissé son poste au profit de la présidence rotative et collégiale par intérim, qui cédera sa place aux prochaines élections durant le prochain congrès mondial de 2022, à Daejeon.

Pour CGLU, le prochain événement de grande envergure sera donc ce congrès mondial accueilli par la ville coréenne de Daejeon. Au-delà de l’élection de la présidence de l’organisation, ce sera une nouvelle occasion de mettre sur le devant de la scène le rôle des collectivités dans la coopération internationale, la protection des droits humains, la promotion de la paix (le choix d’une ville proche de la frontière nord-coréenne n’est pas du au hasard) et la lutte contre les effets du changement climatique.




Publié le 18 novembre 2021

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